LES ANNÉES 20


Portrait de François Vidal
le rénovateur des instruments provençaux
La rue François Vidal relie le rond point Louis Brunet à celui de l’ entrée du village en venant de Marseille . Elle passe devant le stade Laurent Ruzzettu. Mais connaissez vous celui qui a donné son nom à cette artère très fréquentée. Nous vous proposons de le découvrir.
Il naît à Aix en Provence le 14 juillet 1832. Une plaque commémorative est apposée au dessus de sa maison natale au 47 cours Sextius. Musicien, littérateur, philologue, historien, compositeur et typographe il a plusieurs cordes à son arc.
C’est sous sa direction qu’est composé et imprimé « le trésor du félibrige » de 1874 à 1880. Il participe en 1853 au fameux « Roumavagi dei troubaire » qui va codifier la langue provençale en un seul dialecte. Il est le rénovateur des instruments provençaux que sont le galoubet (1) et le tambourin. François Vidal préside l’Académie Aixoise du Tambourin, écrit l’ouvrage « le tambourin, histoire de l’instrument provençal suivi de la méthode du galoubet et du tambourin et des airs nationaux de Provence . »
La renaissance félibréenne, permet au galoubet et au tambourin de revivre puisqu’en 1864, il crée une Académie du tambourin à Aix-en-Provence et ouvre une classe au Conservatoire de cette ville en 1867.
On peu dire qu’il est à l’instrument provençal et à la musique ce que Frédéric Mistral est à la langue et à la littérature dans le contexte de la Renaissance provençale. Ce dernier l’encourage dans son œuvre. Il le nomme en 1876 parmi les premiers majoraux du Félibrige. Il terminera sa carrière professionnelle comme conservateur de la Bibliothèque Méjanes. Il s’éteint à Marseille le 25 mai 1911 en ayant laissé un immense patrimoine. La culture et la musique provençale lui doivent beaucoup.
Qui est Sophie Germain ?
Le collège porte son nom. Mais qui est cette dame ?
Mathématicienne française née le 1er avril 1776 à Paris. Marie-Sophie Germain se passionne dès l’enfance pour les mathématiques, au point d’y consacrer sa vie dans une société où ce genre d’activité est, dans le domaine professionnel, réservé aux hommes. Elle est si déterminée qu’elle prend un nom d’homme, Antoine Auguste Le Blanc, pour demander par écrit les cours de l’école Polytechnique, qu’elle obtient et qu’elle dévore.
Toujours sous son nom d’emprunt, Sophie Germain communique ses remarques au grand mathématicien et astronome Joseph-Louis Lagrange, qui finit par rencontrer ce brillant « monsieur Le Blanc ». Il la soutiendra dans ses travaux. Sophie Germain s’attaque au Grand (ou Dernier) théorème de Fermat, selon lequel, avec x, y, z et n entiers, l’égalité x^n + y^n = z^n ne peut être vérifiée, quels que soient x, y et z, que pour n = 2. Ce théorème ne sera démontré que par Andrew Wiles en 1995. Elle correspond avec Carl Friedrich Gauss, encore une fois sous le nom de monsieur Le Blanc. Elle se trahit cependant en demandant à un général de Napoléon de protéger ce grand mathématicien prussien dont le pays va être envahi par les troupes françaises.
Elle décrit une classe particulière de nombres, devenus les nombres premiers de Sophie Germain. Un nombre est de ce type si son double plus 1 est premier aussi. Elle parvient ainsi à un théorème, connu sous le nom de théorème de Sophie Germain, stipulant que, pour que l’égalité du Grand théorème de Fermat soit vérifiée, il faut que x, y ou z soit divisible par le carré de n. La mathématicienne a donné son nom à d’autres théorèmes et s’est penchée ensuite sur les surfaces courbes, ce qui l’a amenée à proposer une théorie de la vibration en opposition totale avec l’explication de Poisson, autre mathématicien contemporain. Elle décède le 27 juin 1831 des suites d’un cancer du sein.
LUYNES
Qui était Edouard Peisson
Le groupe scolaire de Luynes porte le nom de Edouard Peisson. Mais qui était ce personnage que beaucoup de nouveaux luynois ne connaissent pas.
Ecrivain maritime né en 1896 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort à Ventabren (Bouches-du-Rhône) en 1963 à l’âge de 67 ans. .Il est l’auteur d’une trentaine de livres presque tous consacrés à la mer et aux marins.
Ses romans les plus connus sont : Hans le marin (1930), Parti de Liverpool (1932), Gens de mer (1934), le Pilote (1937), le Sel de la mer (1954) mais aussi l’Anneau des mers, Capitaines de la route de New York, les Démons de la haute mer, les Ecumeurs, les Hommes de la mer, les rescapés du Névada, une Femme, Thomas et l’ange, Mer Baltique, le Quart de nuit, la Route du Pôle Sud, Dieu te juge, le Cavalier nu, l’Aigle de mer, Ian Seiffer du Jordaan, le Voyage d’Edgar, Passage de la ligne, Jacques Cartier navigateur, Pôles l’étonnante aventure de Roald Amundsen, une Certaine nuit, la Mer est un pays secret, l’Homme couvert de dollars, à destination d’Anvers, Courrier de la Mer Blanche, la Carte marine, Ballero capitaine, Grampus.
Il était le second fils de Marius Peisson, plus connu sous son nom de journaliste au Petit Marseillais : Odysse Richemond. Enfant, il passe ses vacances à Ventabren, village dont sa mère est originaire. Il est élève du Petit Séminaire qu’il quitte pour l’école Saint-Joseph, où il passe son brevet. Il se sent très tôt attiré par la mer, d’abord en écoutant les récits de son grand père qui a un peu navigué autrefois, ensuite par ses lectures, comme « les Aventures de Gordon Pym » d’Edgar Poe ou « Pirate » de Walter Scott. À 17 ans, il rencontre la famille de marins-armateurs de son ami Jean-Pierre Mattei. À la fin de l’hiver 1914, alors qu’il n’a que 18 ans, il embarque en qualité de pilotin sur le Madonna. Peisson, en tant que radio-télégraphiste, puis capitaine de la marine marchande, navigua pour le compte des compagnies de transports maritimes Paquet et Transatlantique. Il parcourut ainsi la Méditerranée, la ligne de l’Atlantique vers les États-Unis et la mer Blanche, les mers du Sud, sur divers cargos et paquebots1. Pendant la Première Guerre mondiale, il servit sur des transports de troupes et de munitions.
En 1923, un décret ministériel réduit de manière drastique les effectifs de la marine marchande et entraîne le désarmement de nombreux navires. En 1924, il se retrouve sans travail. Il passe un concours de rédacteur à la Préfecture des Bouches-du-Rhône, mais il n’apprécie guère son nouveau métier qu’il trouve absurde et ennuyeux. C’est alors qu’il va commencer à écrire.
En 1936, il démissionnera de son emploi préfectoral pour se consacrer uniquement à la littérature. Il quitte Marseille pour s’installer à Luynes dont il ne s’absentera que pour de brefs séjours à Paris.
Aux côtés notamment de Marc Bernard, Eugène Dabit et Tristan Rémy, Peisson fit partie pendant quelque temps du groupe des « écrivains prolétariens » rassemblés autour du quotidien Nouvel Âge d’Henri Poullaille..
Élu membre de l’Académie de Marseille en 1939, Peisson venait de Luynes pour en suivre régulièrement et avec plaisir les séances. Il recevra le prix de l’Académie française en 1940.
LES FONDATEURS DU LUYNES SPORTS
Pierre Bartoletti de 1947 à 1951 et Manuel Timonéda de 1951 à 1954 ont étés les deux premiers présidents du comité des fêtes et du Luynes Sports. Ils ont oeuvrés pour le bien être de notre village. Deux rues aux abords du collège Sophie Germain portent leur nom. Portraits.
Pierre Bartoletti (1907-1999) né le 2 octobre 1907 à Monsumano (Italie) Il est le deuxième enfant d’une fratrie qui en comportera sept. Il quitte très vite son pays natal et viens s’installer comme beaucoup d’Italien à l’époque dans le sud de la France laquelle deviendra son pays d’adoption. Comble d’ironie il combattra l’armée italienne sous le drapeau français. Il n’aura cesse de travailler pour le pays et la région qui l’ont accueilli. Il sera tour à tour garçon de ferme, chauffeur de camion. Avec sa première épouse et ses enfants Odette et Auguste il fonde une épicerie dans le village de Luynes qu’il ne quittera plus. Passionné de cyclisme, de boules et de sports en général il se dévoue pour le monde associatif. Il crée en compagnie d’une poignée de jeunes luynois le comité des fêtes en 1946 puis le club de football Luynes Sports l’année suivante (6 Avril 1947). Dans les années 60 à la faveur du boom de l’immobilier il fondera une société de transport de matériaux rejoint quelque temps plus tard par son fils Auguste. Il nous a quitté le 17 février 1999. Ceux qui l’on connu se rappelle de lui comme une personne joviale, un travailleur acharné qui ne prenait que fort peu de congé et un homme de parole. Un exemple à suivre…
Manuel Timonéda (1904-1997) né le 13 Août 1904 dans les environs de Barcelone (Espagne) sa vie active s’est déroulée à Marseille sur le port ou il travaille comme charpentier de marine jusqu’à sa retraite en 1970. Il s’installe à Luynes en 1941 va s’intégrer à la vie du village. En compagnie de ses amis Pierre Bartoletti et Laurent Ruzzettu, il contribue à la fondation du comité des fêtes et de Luynes Sports dont il sera président durant trois ans puis vice président jusqu’à la fin des années 60. C’était un véritable touche à tout étant à la fois organisateur, arbitre, juge de touche, joueur et même gardien de buts pendant les sixtes. Père de 4 filles et 3 garçons tous bien connu des luynois, sa grande fierté était d’avoir 3 gendres et 3 fils qui avaient choisi le Luynes Sports et partageaient donc sa passion pour le football. Il participe en 1970 à la construction du club des jeunes. Un tournoi de tennis de table portera son nom. Ils se dévoue également au service des anciens dans le comité d’aide sociale et des loisirs en compagnie de son vieux complice Laurent Ruzzettu. Il occupera la fonction de vice-président de l’entraide. Il est décédé le 15 janvier 1997 année ou Luynes Sports fêtait ses 50 printemps en laissant le souvenir d’un homme d’une grande gentillesse et d’un grand dévouement au service des autres.