➡️ ROBERT DAUGEY


Robert Daugey un luynois mort pour la France

Le 21 août marquera le 77ème anniversaire de la libération de notre village par les troupes américaines sans qu’aucun coup de feu n’ait été tiré. Sentant le vent du boulet les allemands avaient mis la poudre d’escampette la veille.

Si lors du premier conflit mondial 28 luynois ont donnés leur vie, seul Robert Daugey est mort pour la France lors de la seconde guerre mondiale.

Né à Parentis en Born dans le département des Landes le 20 mai 1916 il réside à Martigues ou il est instituteur. Il rentre dans la résistance sous le pseudonyme de Landes et avec ses amis va mener la lutte contre l’oppresseur nazi. Il fera parti du maquis de Saint Anne dont voici l’histoire

C’est au début de l’année 1943 qu’ont eu lieu, dans la région de Lambesc, les premiers contacts des volontaires avec l’Armée Secrète pour l’organisation d’un groupe de résistance.

Tout se passe en secret jusqu’au 5 juin 1944.

Le mot d’ordre “Méfiez-vous du Toréador” reçu le 5 juin 1944 donne le signal de l’occupation du Maquis de la chaîne des Côtes.

Le groupe de Lambesc occupe le plateau dit de “la plaine du Sèze”. Le groupe de Charleval et de la Roque d’Anthéron prend place sur le plateau de Manivert, plus connu sous le nom de “Sainte Anne”.

Dans ces deux groupes se trouvent aussi des résistants de plusieurs villes et villages des environs (Mallemort, Aix-en-Provence Cadenet, Alleins, Marseille, Eyguières, Salon-de-Provence, Miramas, Martigues …). Malheureusement une personne infiltré par la police allemande va dénoncer les résistants et ce sera le début de la fin.

Le 7 juin 1944, à la Roque d’Anthéron la Gestapo arrête un résistant, Aldéric Chave. Le lendemain, 8 juin, elle arrête devant la maison située au n° 1 de la rue Hoche des policiers en civil ainsi que huit résistants qui se sont réunis au Q.G . de Robert Daugey. Ils seront emmenés dans les locaux de la Gestapo à Marseille sous les ordres du sinistre Dunker Delage et interrogés sans ménagement. Le 13 juin, un convoi de vingt-huit prisonniers est amené dans la clairière du vallon de Fenouillet, entre Charleval et La Roque d’Anthéron. Dix d’entre eux avaient été arrêtés la veille lors de la chasse à l’homme de la chaîne des Côtes. Les dix-huit autres viennent des prisons de la Gestapo à Marseille et sont amenés au Fenouillet pour y être exécutés. Ces 28 hommes sont fusillés sur place sans autre forme de procès. Leurs corps (dont celui d’Arthur Favaro de Miramas) seront retrouvés en septembre 1944. Un monument aux morts a été érigé sur le lieu de leur exécution. C’était il y a 77 ans !

Robert Daugey et sa maman ont habités Luynes sur la Route Nationale 8 . Une rue du village porte son nom ainsi que deux groupes scolaires à Martigues et une bibliothèque à Gréasque. Il repose au cimetière de Luynes à quelques pas du monument au mort.